• jeudi 1 octobre 2015 • jeudi 15 octobre 2015 •
Présentation:
Ses boîtes de persil ou de basilic se nichent dans tous les congélateurs. Pourtant, cette entreprise familiale est peu connue du grand public. Lever de rideau.
Cette PME familiale a tout simplement inventé son business, dont elle est le leader incontesté : les herbes aromatiques surgelées. Soit 118 millions d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier, aux trois quarts réalisés à l’étranger, notamment aux Etats-Unis, où elle exploite une usine. Mais le grand public connaît surtout ses fameuses petites boîtes de persil, ciboulette ou échalote à stocker dans le congélateur.
Et ça fait un moment que ça dure ! La famille Darbonne a la main verte depuis cinq générations. En 1887, l’ancêtre, Amand Darbonne, s’installait à Milly-la-Forêt, au sud de Paris, pour se lancer dans la culture de plantes médicinales. Problème : une fois coupées, elles se conservaient mal. Longtemps, la déshydratation a été de mise. Mais elle donne un désagréable «goût de foin», dit-on chez Darégal. Jusqu’au jour où Luc Darbonne, l’arrière petit-fils du fondateur, a mis au point une technique de surgélation. Grâce à cette innovation, Darégal a pris son envol, porté aussi par le développement des magasins Picard, son premier client.
Le premier atout de Darégal, c’est de maîtriser toutes les étapes de sa filière. A commencer par la graine : les plantes sont sélectionnées pour leur goût, leur aspect et leur rendement. Puis les semences sont produites par des «agriculteurs multiplicateurs», en France, en Espagne et en Amérique du Sud. Les terroirs aussi sont spécialisés : l’Essonne est parfaite pour l’estragon, l’origan ou la menthe, le site breton de Saint-Divy se spécialise dans la ciboulette, le persil et l’échalote.
Les usines, elles, sont situées impérativement à moins d’une heure du champ. Pour la fraîcheur. L’autre expertise de Darégal, c’est de savoir s’adapter aux desiderata de ses clients. Darégal ne rechigne pas du tout à produire sous marque de distributeur. Son emblématique petite boîte de 50 grammes, vendue entre 1,50 et 2 euros, s’habille ainsi souvent aux couleurs des chaînes de supermarchés
Nous serons accueillis par Christian Kerguillec et ses collaborateurs pour une visite d’une heure et quart environ.